C'est presque une tradition de fin d'année scolaire, du moins une habitude. La P'tite Scène s'est rendue au Leu Tempo Festival. Une dizaine de parents et une vingtaine de marmailles. Sous le signe du perroquet pour cette édition 2015.
Le perroquet rouge du In
Nous avons été accueillis par Sylvie, notre bénévole pour la journée. Et les enfants ont commencé la journée avec quelques échauffements musculaires, activité cirque, jonglerie, équilibre...
Avec Sylvie. L'accueil à l'Arrosoir
Sous la toile, les cerceaux du hula-hoop et bientôt les diabolos...
Après le repas au réfectoire de l'Arrosoir, ce fut le temps des spectacles. Grâce à une rencontre de pur hasard, nous avons presque tous commencé par un détour vers le Off : le spectacle "Perrault en vers... et en conte" de la Compagnie Noujou, de Stéphane Thomas et Daniel Hoarau. A partir de 9 ans... non pas à cause de quelques scènes torrides (une demande en mariage) ou violentes (une dispute conjugale), mais an raison de la langue employée, le parler classique qui transforme un morceau de boudin en "aune de boudin" et fait débuter Peau d'âne ainsi :
Il est des gens de qui l'esprit guindé,
Sous un front jamais déridé,
Ne souffre, n'approuve et n'estime
Que le pompeux et le sublime ;
Pour moi, j'ose poser en fait
Qu'en de certains moments l'esprit le plus parfait
Peut aimer sans rougir jusqu'aux Marionnettes ;
Et qu'il est des temps et des lieux
Où le grave et le sérieux
Ne valent pas d'agréables sornettes.
Pourquoi faut-il s'émerveiller
Que la Raison la mieux sensée,
Lasse souvent de trop veiller,
Par des contes d'Ogre et de Fée
Ingénieusement bercée,
Prenne plaisir à sommeiller ?
Sans craindre donc qu'on me condamne
De mal employer mon loisir,
Je vais, pour contenter votre juste désir,
Vous conter tout au long l'histoire de Peau-d'âne. (...)
Ni Françoise, ni Anny, ni Nathalie ne seront choisies pour jouer Peau d'âne, las...
Parce qu'il croit à ce message, parce qu'il aime la musique des mots autant que celle de ses instruments, Daniel nous a servi ce discours à merveille. Et nous sommes partis au pays des contes en sa compagnie, avec aussi Stéphane et les divers spectateurs invités à jouer un rôle, le roi, la princesse, le chevalier...
A partir de 15 heures nous avons enchaîné par le plein air : la scène Amatèranlèr, deux spectacles au rond-point de La Poste, "Kalabazi" et "Sans arrêt".
"Kalabazi"... c'était rythmé, entraînant, avec des pointes d'humour qui ont fait mouche. Jessica Arpin campe une fiancée comme on n'en fait plus guère. La carte postale de fin de spectacle précise ainsi, en italien car la demoiselle est polyglotte, le sujet de sa prestation acrobatique et théâtrale :
Une giovane donna si vuole sposare.
Ma non con un uomo qualsiasi !
Organizza un concorso d'amore tra il publico,
poi li seduce con acrobazie sulla sua bicicletta gialla.
Chi sara il vincitore ?
Le site de Jessica : http://jessicaarpin.com/newpagesommaire.html
Vers 18 heures nous nous sommes rendus au Kiosk pour le spectacle final de cirque. "En éventail" des Five Foot Fingers. Les avis sont partagés. C'est le moins qu'on puisse dire. Peut-être parce que nous étions fatigués, peut-être aussi parce que nous sommes arrivés parmi les derniers et avons eu les pires places, surtout pour nos enfants. Assis par terre au quinzième rang, ne voyant les artistes qu'à partir du nombril, n'ayant pas le droit de se mettre debout ni même à genou, comment peut-on apprécier un spectacle ?
Soyons clairs, que l'équipe organisatrice du Séchoir vende des billets pour des spectateurs assis par terre sans avoir la possibilité de profiter du spectacle, ce n'est pas de l'amateurisme, c'est de l'arnaque. Un membre du staff m'a dit "Vous n'aviez qu'à ne pas arriver en retard !". Je réplique "et quand bien même j'arrive en retard, remboursez-moi !"
Les gens sont trop gentils... trois familles de La P'tite Scène sont parties en catimini ; quelques spectateurs dans notre cas ont bravé l'interdit et se sont assis dans les gradins latéraux ou se sont mis debout dans l'entrée du chapiteau. Tout le monde a pu voir que quelque chose n'allait pas, mais il y a fort à parier que pour remplir la caisse les choses resteront en l'état au Tempo Festival... Dommage, cela montre qu'on peut se prétendre défenseur des arts de la scène et de la rue et mépriser royalement les spectateurs.
Deux des cinq FFF, vus de l'entrée du chapiteau
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