Faisons du théâtre sous la pluie

Certes, ça sonne moins bien que "dansons sous la pluie"...

Lalalala...

... et les jeunes pousses qu'on arrose n'en demandent pas tant !

Vendredi soir, à 19h, nous étions sous la pluie dans le jardin de Luc et Mathilde. Nous avions suivi le chemin éclairé en rouge. Tout était fin prêt... Les nuages restaient sur nos têtes ; le sol était un p'tit peu mouillé ; les gouttelettes ruisselaient le long des parapluies ouverts des spectateurs.
C'était pas si terrible. Le spectacle a même commencé, avec un peu de retard.
La pluie ne faiblissait pas. Ouf, l'éclairage était prévu pour... Muriel guettait l'instant propice sous sa cape, son ordinateur n'étant pas water-proof...

La représentation de "Ti-Jean" débuta. Il en faut plus à nos p'tits artistes pour abandonner leur envie de jouer !

Le public sous la pluie

Ti-Jean et sa famille nous racontent leur histoire. C'est un super moment. Avec tout ce qui était tombé, l'arbre-à-pein avait pu pousser en un éclair ! Sacré Ti-Jean, il ne fait pas refuser de manger ton pain ! Tu crois que c'est en te gavant de chips que tu deviendras un solide gaillard comme papa ? 

Il y eut un tonnerre d'applaudissements.

Restaient deux piècettes, "La pension Mimosa" et... "La tempête"... ça ne s'invente pas ! Lesté de son poids liquide, le rideau s'avachissait. Les maquillages commençaient à se dissoudre sur les visages des comédiens. Certains se demandaient comment faire la cascade. Gulp, que faire quand, tout à coup, il faut faire le mort et tomber sur le sol (pardon, dans la flaque) ou bien se mettre à ramper (maman, je ne savais pas que ce serait entraînement commando).

Après un ultime revirement, la décision fut prise par la Présidente d'arrêter la représentation et de la remettre au lendemain. Il y eut des soupirs et des pleurs, mais aussi des soulagement chez des parents inquiets pour d'éventuels pneumonies ou pour l'état des vêtements. 

Flûte ! Zut ! Crotte ! Satanée pluie de juin ! Nous avions tout prévu. C'était fin prêt, mais nous avions oublié de planter un couteau en terre... Palsambleu ! Jarnicoton ! Putentrailles ! 

P.S. Si la photo n'est pas très bonne, c'est uniquement en raison de la pluie qui sévissait, bien sûr.

CCC

CCC... c'est quoi ?
Mais c'est le Challenge Citalis Citoyen... qui a eu lieu sur quatre mois, de mars à juin. Et La P'tite Scène a participé !
http://www.citalis.re/content/challenge-citoyen-citalis-du-02-mars-au-11-juin-2015

Règlement du concours, article 1
L’objectif du Challenge Citoyen Citalis est d’amener une réflexion dans les écoles primaires, collèges et associations de quartier implantées sur le territoire de la CINOR, sur la lutte contre la fraude et les actes d’incivilités sur le réseau Citalis.
Chaque groupe devra choisir une expression artistique :
- Performances scéniques : danse, spectacle, théâtre, chant (slam, rap, lyrique,...) etc.
- Créations d’oeuvres artistiques : dessin, peinture, illustration, photo, montage vidéo.

La production proposée devra aborder au moins une des 6 thématiques suivantes :
- La fraude
- La violence
- La politesse
- La propreté
- Les nuisances sonores
- La montée à bord des véhicules

Ces 6 thématiques sont les problématiques récurrentes du réseau Citalis, sur lesquelles une prise de conscience est nécessaire, afin d’améliorer la qualité de vie à bord des véhicules.
Nos enfants qui souhaitaient participer ont été sensibilisés à l'enjeu du concours portant sur le transport dans le bus.
D'abord, des dessins et affiches ont été réalisées. En particulier, certains mercredis matins
(P.S. si certains (Soledad, Emma, Leia, Thomas...) veulent publier leurs oeuvres sur le blog, qu'ils me les envoient vite).
Ensuite, pour les grands un atelier d'écriture a été ouvert. Pour écrire une pièce sur le thème "Vivre dans le bus en harmonie".

Le synopsis a été rédigé. Avec quelques voix discordantes il faut l'avouer. Mais un consensus s'est fait autour de l'essentiel. On a décidé de ne pas traiter séparément les différentes thématiques proposées mais de les réunir dans une vision de la responsabilité et du partage.
Synospis :

Devant la bibliothèque, un groupe d'élèves parle du dernier cours de philosophie. Le prof de philo aurait dit « la vie, c'est un transport en commun ». Une petite sœur entend une partie du débat et interprète la formule de manière suivante : « la vie, c'est le bus » ! Elle le rapporte à ses camarades, aussi étonnés qu'elle. Ceux-ci s'interrogent à leur tour sur le sens de la formule. Chacun prend la parole. Bientôt ils tombent d'accord sur le fait que le bus, c'est la meilleure façon de se rendre d'un point de l'île à un autre, à condition de respecter des règles de vie essentielles. Ils montent dans le bus pour vérifier leur théorie.

Puis l'imagination s'est emparée du projet. L'écriture s'est faite en un peu moins d'un mois (plus relectures de dernières minutes). C'est encourageant pour la suite. Car l'association essaie de pérenniser des ateliers d'écriture. Peut-être aurons-nous l'année prochaine, par exemple, à rédiger avec un ou deux groupes d'enfants, une pièce sur le développement durable... Nous vous tiendrons au courant.

Notre affiche

Voici le début de la pièce. Scène 1 :

Devant la Bibliothèque de la Bretagne
Hélène – J'en ai marre du cours de philo... on dirait que le prof nous prend pour des génies. Le dernier cours sur autrui, c'était la goutte qui fait déborder le vase...

Maureen - Autrui, déjà, pour dire « zot tout » !

(regards complices)

Hélène – (mimant le professeur de philosophie) Chacun vit sa vie, mais la vie de chacun ne se réduit pas à sa vie donnée une fois pour toutes. Chacun existe, ek-siste !

Maureen – Il faut être balèze pour comprendre.

Hélène – Moi j'ai trop rien compris quand il a ajouté (très fort, en se levant) « la vie est un transport en commun ! ».

Eloïse (qui vient d'arriver) – Ben si, c'est très simple, ça veut dire que la vie c'est le bus.

(soupirs d'Hélène et Maureen)

Hélène – C'est pour cette raison que les hommes ont un train de vie !

Maureen – Et que la plupart sont des planeurs !

L'une part en faisant (« Tchou-tchou, tchou-tchou ») l'autre en faisant l'avion avec les bras (et imitant le bruit du vent sur les ailes « Chuuuu, chuuuuu »).

Eloïse – Vous moquez pas de moi. D'abord, je fais mieux l'hélicoptère que vous deux ! 5...°

Si vous voulez la suite. On vous l'envoie par courriel.
Rendez-vous le 8 juillet pour la remise des prix ! Sait-on jamais...