Nous avons été alertés sur ce point par notre assurance. Il y aurait au niveau national, pour les troupes amateurs, une recrudescence des petits incidents (envoyant rarement les acteurs aux urgences) comme des petites douleurs, des petits saignements, des petits traumatismes crâniens. En cause ? Le jeu des acteurs, lorsque dans leur rôle ils doivent tomber d'une échelle, recevoir une gifle ou éviter une soupière lors d'une scène de ménage. Et, à défauts d'être des professionnels des coups reçus ou donnés, certains amateurs se révèlent vulnérables, particulièrement quand ils entrent vraiment dans leur rôle.
Les statistiques sont formelles. Suite à la pratique du théâtre et à la représentation de pièces comportant au moins une scène dangereuse, il y a une augmentation des consultations médicales et de la prescription de médicaments contre les petites injures corporelles.
Si l'association ne se met pas en conformité avec les nouvelles règles prescrites par l'assurance - en organisant une action de sensibilisation et permettant aux acteurs exposés de recevoir des cours de secourisme - elle verra sa prime d'assurance augmenter ! De 33%, à peu près. Et donc le coût des ateliers pour les familles s'en ressentira.
La P'tite Scène a décidé de prendre le taureau par les cornes ! D'autant qu'elle a récemment été alertée par quelques uns de ses plus talentueux acteurs ! Dans Hortense a dit : "J'm'en fous", une comédienne devait tomber de sa chaise. En arrière ! Une autre s'évanouissait soudainement sur le sol... carrelé. Un comédien devait recevoir une claque de la part de sa femme ! Sonore si possible.
Quelques spectateurs inconscients diront que ce n'est rien. Ils oublient les répétitions. Combien de fois la comédienne est-elle tombée ou s'est évanouie ? Combien de fois le comédien a-t-il reçu sa gifle ? Dix fois ? Que nenni. Le chiffre se rapproche plutôt de vingt, voire de trente !
Dans ces conditions il semble urgent de réagir. D'une part la Présidente de l'association recevra une formation aux secours cliniques et techniques de réanimation, entièrement financée par l'assurance. D'autre part, nos connaissances dans le milieu du Cirque et des Clowns nous permettent de recevoir un précieux soutien, celui d'un spécialiste des cascades domestiques. Agréé par le Ministère de la Culture pour les cours de pratiques circassiennes de degré 2 (avec utilisation de toute partie du corps mais aussi d'instruments contondants). Il sera sur l'île durant tout ce mois d'avril. Profitons-en ! Si nous le voulons, nous pouvons organiser une rencontre avec lui et mettre au point un programme combinant musculation, connaissance des analgésiques et pratique contrôlée de la cascade artistique.
Chiche ! Qui sera le premier à se manifester et à s'inscrire ? Follbraguet, Madame Leboucq ou Madame Dingue ?
Il serait bon d'apprendre quelques trucs. Comment chuter d'une hauteur de 2 mètres sans se casser le coccyx. Comment tirer les cheveux en tous les sens sans les arracher. Comment donner un coup au visage sans avoir mal et comment le recevoir en tout confort !
Le prochain spectacle de la troupe adulte comporte également quelques scènes qui permettront d'exploiter les nouveaux talents de cascadeurs de nos comédiens et comédiennes. Or, les comédiens ou comédiennes n'ayant pas déjà de brevets de secourisme ou ne pouvant produire d'attestation médicale de résistance physique de niveau 3 (équivalent à la course d'un grand raid, sans entorses ni foulures) pourraient se voir interdire de monter sur scène lors du prochain FESTHEA.
A La P'tite Scène...
...l'apprentissage de l'équilibre...
... se fait le plus tôt possible.
A bon entendeur...
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